L’agonie et la mort sont inextricablement liées à la vie. Ce sont des réalités qui vont de soi, et en même temps elles ne sauraient être saisies par la raison seule. Elles accompagnent notre vie quotidienne, et demeurent parfaitement incroyables. Hans Urs von Balthasar, dans ces Contemplations sur le mystère pascal (c’est le sous-titre ce livre paru en 1984), approfondit ce mystère. Il interroge la contradiction inscrite en tout homme de vouloir réaliser « quelque chose d’impérissable dans de l’éphémère ». La réponse qu’il donne puise dans les Écritures et les Pères de l’Église. Tout l’accent retombe sur le mot mysterium. Certes, le cours de ses pensées est ardu, tant du point de vue de la langue que du contenu, mais si le lecteur accepte de se laisser conduire, il découvrira une foule d’intuitions et de perspectives qui, sans bien sûr éliminer le paradoxe selon lequel « tout ce qu’il y a de terrestre est écrit sur le sable de l’éphémère », l’intégreront néanmoins dans la foi chrétienne.