Dans La Triple couronne, Hans Urs von Balthasar a écrit, pour chaque dizaine du rosaire (excepté pour les mystères lumineux qui ont été institués par Saint Jean-Paul II en 2002), une courte méditation contemplative qui puise dans la plénitude du mystère.

« Le but de ces courtes méditations est de libérer la prière du rosaire d’un rétrécissement étranger à l’esprit de Marie (et qui conduit aisément à la monotonie), et la nourrir, selon l’esprit de Marie, de la plénitude des intentions et actions salvifiques de Dieu pour le monde. L’essence et l’action de Marie est d’y être médiatrice : entre Dieu et le monde, entre le Christ et l’Église, entre l’esprit et la chair, entre les deux états de vie dans l’Église, entre le monde des saints et celui des pécheurs. Marie se tient à toutes les intersections et indique le chemin. La prière adressée à la médiatrice n’a cependant de sens que si l’orant garde les yeux tournés vers ce qui doit être transmis : le salut du monde par le Christ, le Fils de Dieu, notre Seigneur, que le Père nous offre et qui, ensemble avec le Père, répand l’Esprit-Saint dans nos cœurs. » (Note conclusive.)